Randonnée automnale
entre Tarn et Aveyron
Je délaisse une nouvelle fois le kayak pour une échappée de 4 jours en vélo.
Le temps semble se maintenir pour les derniers jours d’octobre, il faut en
profiter. Départ de Castres pour cette voie verte qui mène à Albi. En chemin
visite du village de Lautrec, capitale de l’ail rose. La ville endormie se
montre sous les couleurs de l’automne. Ce village mérite le détour. Je prends le temps de monter au moulin qui domine les ruelles étroites bordées de
maisons à colombage.
Le temps de musarder à travers un paysage campagnard que nous voici
arrivé à Albi. (Je passe sous silence le fait que la voie verte s’arrête à 5 km
de la ville. Le cycliste n’a pas
d’autre solution que de prendre une
voie rapide où, rester vivant n’est pas totalement garanti…). Cette ville a un
charme indéniable. J’ouvre grand les yeux au travers d’un centre ville animé.
La cité épiscopale est un joyau sous le
ciel bleu sans partage. Il faudra revenir
flâner le temps d’un week-end, sans vélo à surveiller, et visiter le musée Toulouse Lautrec.
La sortie d’Albi est plus facile et déjà je trouve les
panneaux de la vélo route qui me mènera le long du Tarn à Trébas.
Après un bivouac au bord de l’eau, il a plu toute la nuit !,la route qui serpente au plus près de la rivière me fait découvrir des villages tous pittoresques. Ambialet et son méandre du Tarn (sous la pluie glaciale…), Trébas ,
Brousse Le Château |
Hors saison la route est agréable, mais les ouvrages ont été
réalisés pour le chemin de fer. Le gabarit des ponts et des nombreux tunnels nécessite
une attention particulière. Un éclairage puissant du vélo est indispensable pour la
sécurité.
J’apprends à rouler sur un terrain varié. Le vélo lourdement
chargé butte sur la moindre côte ! Souvent je suis obligé de mettre pied à
terre et de pousser le vélo. Mais qu’importe les moyens, l’important c’est
d’arriver au sommet ! La moyenne s’en ressent et je décide de rejoindre
Saint Affrique.
Le temps de se ravitailler (surtout en bières) et me voila en fin de
cette deuxième journée sur la montée qui
me mènera demain au château de Montaigut.
Pour ce 2° bivouac j’ai une vue
splendide mais la température a vraiment baissée et la nuit est vraiment très
fraiche.
Au petit matin la descente sur Camares est glaciale, mais
quel paysage à couper le souffle (ou le peu qu’il m’en reste !).
Le village et le château de Montaigut domine toute la
plaine. Restauré, il se visite. Musarder seul dans ces lieux avec le soleil qui
a enfin décidé de me réchauffer un peu, me fait oublier mes courbatures et la
fatigue d’une nuit sans beaucoup de sommeil.
Camares, le café de la paix propose le petit noir à 1€ dans
un décor où le temps n’a pas eu de prise. Un petit tour du village où j’effectue
quelques courses à la boulangerie.
Je rencontre fortuitement mon ami René pour un moment bien
agréable. Merci à toi. Promis, je reviendrais passer plus de temps avec toi et
Solange.
La montée reprend de plus belle pour gagner Lacaune par le
chemin des écoliers dépourvu de trafic. Bizarre, les montées sont très longues et les descentes tellement rapide... qu'il faut recommencer à monter presque aussitôt!.
Que ces minuscules villages traversés respirent la
tranquillité et la France paysanne ! Je passe sans bruit, obtenant toujours un
sourire, un geste de la main ou un grand bonjour cordial.
Je bivouaquerai cette fois çi à coté de St jean del Frech. Les cloches de l’église sonnent toutes
les heures. Elles maintiennent la vie dans cette campagne si silencieuse.
Ce bivouac a été encore plus froid. Obligé de se coucher à 18h. Au milieu de la nuit, je me réveille, réalise que le choix d'un duvet "été" était inapproprié et surtout... je vois qu'il n'est que 23 heures... Au matin, le givre recouvre la
tente et le vélo… Pas de bol, pour une fois c'est de la descente sur Vabre qui commence la journée et ne peut me réchauffer.
Plus qu’une vingtaine de kilomètres faciles, à suivre l’Agout,
et me voila de retour sur Castres après 283 km parcourus.
Ces 4 jours de randonnée sont les premiers en terrain varié.
Le rythme n’est pas le même que sur du plat ! Les journées sont courtes : le départ
ne peut pas se faire avant 8H30 le temps de tout plier et il faut
impérativement s’arrêter avant 17H si l’on veut espérer monter la tente et
diner (= se coucher...) avant la tombée de la nuit vers 18H15 !
C’est agréable de parcourir une partie de la France que je
ne connaissais pas. La découverte est à chaque virage. C’est beaucoup plus
motivant.
Vivement la prochaine ballade que je vais imaginer lors des longues soirées d’hiver qui
s’annoncent.
Là, je serais une petite souris qui rêverait de me cacher dans une de tes sacoches....
RépondreSupprimerLaurent
Ca donne envie de prendre un vélo, charger les sacoches, partir à l'aventure, planter sa tente au bord du chemin et admirer le coucher de soleil...
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