Une fois rangé (compacté!) dans les kayaks de quoi vivre, et boire!, pour une semaine, c'est le départ.
Nous passons avec soulagement le cap d'en Pentinar. le vent est désormais portant. Après une halte pour déjeuner dans la baie de Fornells, Le Cap de Cavalleria est doublé. Notre 1° bivouac sera établi dans la Cala Viola de Ponent bien protégée de la houle. (19km)
Cala Viola de Ponent |
Vol-au-vent. |
L'apéro est pris en commun, puis chacun vaque à ses occupations au gré de ses envies.
Le lendemain, la visite de la Cala Pregonda est un enchantement. Les roches de couleur ocre tranchent avec le bleu de la mer.
Nous nous arrêtons à la Cala en Calderer pour déjeuner. En fin d’après midi, la Cala d'Algalarens nous accueille pour notre 2° bivouac. (22km)
Cala en Calderer |
Longue journée pour cette troisième étape. Nous croisons la Punta Nati, l'extrémité Nord Ouest de l'ile, puis en longeant ces falaises accores démunies d'échappatoires, nous accostons à Cuitadella pour une halte bien agréable en plein cœur de ville à la rencontre des Minorquins. Ses petites places et son dédale de ruelles débordent de charme.
Dans l’après midi, en luttant contre un vent de face tenace, nous doublons le cap d'Artrutx à la pointe Sud Ouest de Minorque.
La Cala en Turqueta sera notre plus beau bivouac. (41km parcourus)
Le quatrième jour avait pourtant bien commencé. La mer est formée mais saine. Halte de la mi-journée à Trabalùger. Le fond de la baie est rempli de posidonies. on en a bien profité!!
Mais dans l'après midi, le vent a soudainement forci. La houle et le ressac ont formés une mer terriblement hachée. Il a fallu se bagarrer dur pour garder le cap et...ne pas tomber à l'eau avec des vagues pyramidales capricieuses. Après avoir franchi la passe, se retrouver dans les eaux calmes de Cales Coves fut un vrai soulagement. Jamais je n'avais navigué aussi longtemps dans un tel chaudron..... (26 km)
Cales Coves. Il s'agit d'une grande nécropole composée de 100 grottes artificielles qui datent de l'age de fer. Mème les romains ont vécu dans ces criques. Dans les années 60, cet endroit est devenu le paradis des hippies naturistes.
Le lendemain, la mer et le vent s'étaient un peu calmés. A midi, la visite du village de Binibeca a été bien agréable. Nous en avons profité pour nous retrouver tous autour d'un verre accompagné de superbes tapas.
A Minorque, les toits des maisons sont peints en blancs |
Fabien à Binibeca. Au fond la mer est bien apaisée mais pas encore totalement calme... |
Village de Mesquida |
Visite du village d'Es Grau. Dernier repas à la cala des Tamarells.
Puis, chacun dans ses pensées, heureux de terminer un tour de l'ile souvent tonique, nous fournissons nos derniers efforts avant de rejoindre notre point de départ quitté 6 jours plus tôt (31km).
Yes !!! |
Marie, Djamel, Sylvain, Philippe, Mika, Patrick, Fabien, Bernard, Maïté et Florent |
quelques ampoules ont illuminées notre séjour... |
Bilan.
- 170 km parcourus.
- Une équipe homogène, autonome, qui s'est soudée au fil des étapes. Un vrai et énorme plaisir partagé.
- la mer qui nous apprends toujours et encore l'humilité...
- Un grand merci à tous ceux qui ont rendu ce rêve possible.
Quand on a accompli quelque chose d'heureux en mer, petite croisière ou grand raid, Cap Horn ou îles d'Hyères, c'est d'abord parce qu'on a évité de faire ce qu'il ne fallait pas faire. C'est ensuite parce qu'on a fait ce qu'il fallait faire. C'est enfin parce que la mer l'a permis.
Jean-François Deniau
Et une petite dernière!
Le bateau c'est la liberté, pas seulement le moyen d'atteindre un but.
Dieu a créé la mer et il l'a peinte en bleu pour qu'on soit bien dessus.
Bernard Moitessier