Quelle beauté cette mer.
Nous passons au pied de
la tourelle Arc’hell puis entre l’ile de Siec et la côte. J’ai
dû descendre du kayak car il manquait quelques centimètres. Ensuite
nous sommes passés à l’ile verte puis A Garrec et de la tout
droit sur le phare.
La traversée se fait
avec précaution, compte tenu de nos kayaks bien chargés et d’une
mer qui se forme de plus en plus à l’approche de l’ile.1H 30
après, nous accostons sur la plage de sable blanc de l’ile de Batz
au pied du phare.
Le chariot, assemblé sur
la plage, nous aide à trainer notre matériel jusqu’à l’aire
d’hébergement non aménagée prévue pour les campeurs de passage.
Beaucoup de jeunes ont
montés leur tente. Il y a un point d’eau, une douche et 2
sanitaires. Pas besoin de plus pour être heureux.
La tente montée, nous
partons à pied à la découverte de cette ile que nous trouvons très
attachante.
Roscoff n’est pas très
loin mais c’est vraiment une ile et nous sentons que nous avons
coupé le cordon ombilicale avec notre quotidien habituel et que
l’avenir est dans nos pagaies, devant nous
Lundi 11 aout 2008
(PM 14H34 à Roscoff coeff 28) 37.8 Km
Départ vers 10H, le
temps de se préparer, tout ranger, et transporter le matériel !
Le temps est maussade et nous comprenons qu’il va falloir faire
avec…
Les prévisions ne sont
pas optimistes pour la soirée et la journée de demain…
Nous
longeons Roscoff qui se montre bien triste par le temps gris et avec
ces maisons de granit sombre.
Pique nique sans pluie à
l’ile Callot ou nous faisons
chauffer une soupe
chinoise…Elle est la bienvenue pour effacer les
difficultés de la traversée avec vent de travers qui nous impose de
corriger en permanence (surtout avec le Shore line de Jeanine)
Un Goéland vient
gentiment réclamer sa pitance.
Normal, il a pris de
mauvaises habitudes avec
Etienne et Colette qui
sont des habitués de cette
plage magnifique.
Sans tarder nous prenons
la direction de la pointe de Primel. Pas beaucoup de bateau, nous
sommes pratiquement seuls sur une mer qui se forme.
A l’approche de la
pointe, la houle majestueuse est impressionnante, surtout avec en
bruit de fond le vacarme de l’explosion des vagues sur la côte.
Apres la pointe, il n’est
pas possible de passer entre les rochers et il nous faut arrondir de
manière très importante pour trouver une zone sans déferlante.
Malgré l’heure
avancée, d’un commun accord, nous décidons de continuer le long
de cette côte inhospitalière jusqu'à Locquirec.
La décision de
s’attacher par le bout de remorquage nous parait intéressante.
Cela nous permet de ne pas se perdre dans cette houle toujours aussi
puissante mais non déferlante. Elle doit bien faire plusieurs
mètres. Autre avantage important, nous nous corrigeons mutuellement
de la tendance à lofer des kayaks car le vent latéral est de plus
en plus fort ; cela nous permet de moins nous fatiguer.
C’est la plage abritée
de l’anse du Prajou après Beg An Fry qui nous accueille pour une
rapide halte. Le départ de Jeanine ne pose pas de difficulté, mais
moi j’oublie qu’il faut regarder le train des vagues avant de se
lancer et je me fais cueillir par 2 belles vagues qui ont voulu me
faire renverser par l’arrière…
Je continuerais donc
trempé jusqu’aux oreilles jusqu'à Locquirec.
Les belles vagues de la
plage de sable nous semblent bien dociles en comparaison avec ce que
l’on vient de connaître et nous mettons pied à terre vers 19H30.
Vite… trouver une place
dans le camping, vider les bateaux, faire le portage du matériel et
des kayaks, monter le campement, prendre une douche chaude, être
sec ! Préparer à diner et... Enfin se coucher, quelle journée
intense!!
Étape fatigante mais
très enrichissante pour nous qui ne sommes pas habitués à de
telles conditions dans notre méditerranée, mais jamais nous n’avons
dépassé nos limites. Le vent peut continuer à souffler fort, nous
sommes dans la tente et c’est bon. La pluie va de nouveau bercer
notre sommeil….
Mardi 12 aout 2008
Ce matin il fait beau,
mais nous subissons notre premier avis de grand frais.
Ballade au port dans la
matinée puis dans l’après midi, Yvon et Jeanne sont venus très
gentiment nous chercher pour une ballade à Saint Michel en grèves.
Nous les accompagnons
faire des courses dans un joli village breton. Nous sommes ensuite
invités à diner dans leur bien jolie maison bretonne.
Ce fut un accueil amical
et un diner excellent que nous n’oublierons pas de si tôt.
Compte tenu du temps, un
feu bien agréable a été allumé dans la cheminée. Les
températures de Montpellier sont définitivement oubliées…
Leçon de Breton N°1 :
comment manger les crêpes ? Les crêpes se mangent de
l’extérieur vers le centre car l’on fini ainsi par la partie la
plus sucrée.
Leçon de Breton N°2 :
beaucoup de noms de localité commencent par Plou… car ce préfixe
veut dire village. Merci Yvon pour toutes ces informations.
Mercredi 13 aout
2008
Toujours l’attente, Un
BMS est encore en cours ; beaucoup de vent. La mer au loin est
blanche.
Un tour au port pour
profiter du marché hebdomadaire ; Jeanine s’achète un beau
pyjama. Dommage que la pluie une nouvelle fois interrompe la visite
des chalands.
Nous en profitons pour
prendre un bus qui nous conduira à Morlaix puis un autre à Saint
Pol de Léon. Etienne et Colette viendront nous chercher prés de
l’église dont le clocher est le plus haut de Bretagne.
Nous visitons ensemble
Roscoff et je profite de la visite de la coopérative pour acheter un
petit couteau que je laisserai dans mon gilet.
Apres un bon apéro (très
sage pour le conducteur), nous reprenons la route du camping.
Jeudi 14 aout 2008
(PM 17H49 à Roscoff coeff 59) 24.5 Kms
Nous partons ce matin
(enfin !) presque à marée basse. Jeanine trouve le passage
entre les bateaux couchés sur le flan et retrouve rapidement l’eau
profonde. Je n’ai plus qu’à la suivre pour me décoller de la
plage ; heureusement ce n’est que du sable…
Nous traversons la baie
en direction de l’ile Millau puis nous nous insérons entre les
ilots pour gagner l’ile Molène.
Quelle ile merveilleuse.
Un grain menace et je juge qu’il vaut mieux être dans les kayaks
et sur l’eau le temps de la rincée. Nous repartons donc un peu
trop rapidement et ce n’est pas une bonne idée. Cette ile
s’éloigne au grand regret de Jeanine qui aurait souhaité en
profiter un peu plus et …je pense qu’elle avait raison. Nous ne
retrouverons pas une telle harmonie des couleurs…
Le débarquement sur
l’ile d’Aganton n’est pas facilité avec cette plage si plate
et la mer qui monte si vite ! Le déjeuner est vite avalé sur
le pouce…
L’arrêt à l‘ile
Losquet ne semble pas aisé à marée basse et nous décidons de
poursuivre notre chemin.
Nous passons entre les
iles Losquet et Aganton en limite du plateau des Peignes.
La mer déferle de
partout et il faut slalomer entre les zones agitées pour trouver un
passage plus tranquille. Beaucoup de beauté dans ce paysage mais
notre attention est maximale.
Là encore, pas possible
d’enlever la jupe et prendre des photos. Il faudra un jour
s’équiper d’un appareil photographique étanche.
Nous longeons à bonne
distance l’ile Grande puis nous nous dirigeons vers l’ile Morvill
qui sera notre bivouac pour la nuit.
L’accès n’est pas
très simple. Pas de plage, juste des cailloux et des rochers. Nous
avons connu mieux pour un débarquement.
Jeanine n’est pas dans
un de ses meilleurs jours. La cohabitation n’est pas toujours
simple et le temps capricieux n’arrange rien.
Elle n’est pas à la
fête ; trop compliqué, trop minutieux, prévoir, penser,
anticiper, le quotidien omniprésent à régler… les vêtements
mouillés, la tente humide, peu d’eau, un sol chaotique pour
dormir….
Heureusement ses repas
dignes d’un grand chef aplanissent ces bivouacs un peu scabreux et
nous nous endormons plein de souvenirs et les projets du lendemain
reprennent vite le dessus.
Vendredi 15 Aout
2008 (PM 18H27 à Roscoff coef 70) 36.0 Kms
Une fenêtre météo est
annoncée pour aujourd’hui. Il ne faut pas la rater.
Départ pour l’ile aux
moines, la seule des iles où l’on peut accoster.
Nous longeons au loin la
côte de granit rose, le rase cailloux sera pour une autre fois puis,
au droit de Trégastel nous visons le phare. Une légère houle ne
pose pas de difficultés particulières.
En prenant un alignement
je découvre que nous reculons rapidement. Ce n’est pas très
inquiétant car la marée sera bientôt basse et nous avons l’ile
aux cerfs pour nous récupérer .Un autre alignement me fait
prendre conscience que plus aucun ilots des 7 iles nous est
accessible et que le recul est toujours aussi important…la décision
est prise rapidement.
Nous nous accrochons
avec la remorque et, face au courant, nous pagayons pendant ¾
d’heure avant de voir que nous stabilisons enfin notre position.
C’est vraiment inconfortable ce tapis roulant ! Les yeux
trempés de sueur, nous sommes complètement mouillés de
transpiration quand au bout d’une heure d’intenses efforts nous
arrivons à proximité de l’ile aux Cerfs.
Qu’il est doux de
s’arrêter de pagayer quelques instants pour boire et souffler.
Le reste de la traversée
n’est que du bonheur. Nous nous rendons compte que nous sommes des
privilégiés de pouvoir longer ces rochers ou la vie animale est
tant protégée.
Mettre enfin pied à
terre est un vrai soulagement…
Pique nique sur le sable
avant de partir à la découverte de l’ile .Le dernier gardien
du phare est parti en novembre dernier et depuis cette ile est
inhabitée.
Nous rencontrons par
hasard le président de l’association qui rénove une partie du
site. Et ainsi nous avons droit à une visite commentée des plus
intéressantes.
Trois des douze canons de
l’ile sont encore visible et sont en cours de restauration.
Le fort n’est pas
visitable, là aussi sa restauration est engagée.
Avant de nous séparer
nous sollicitons notre guide pour savoir où l’on peut voir des
phoques. Bien aimablement il nous indique un ilot où ils sont
régulièrement au grand plaisir des touristes qui empruntent la
liaison maritime.
Nous suivons ses conseils
et revoilà notre guide qui pousse même la gentillesse de revenir en
bateau pour nous montrer 2 phoques en train de se balader.
Cette rencontre est
merveilleuse. C’est la première fois en kayak que je rencontre un
mammifère marin. Ils sont là, nous observent, jouent et repartent
vers leurs destinée, nous laissant sans voix.
Nous pouvons nous
approcher pour les voir jouer avec nous, tourner autour du kayak et
sortir la tête jusqu’à toucher notre frêle embarcation.
Malgré notre bonheur que
l’on voudrait prolonger, il nous faut aussi poursuivre notre route,
et d’une traite ! Sous un temps de plus en plus menaçant,
nous rejoignons le prochain bivouac de la petite ile d’Er.
25 Km non stop, sans
aucun arrêt. Nous passons au large de l’ile Tomé puis longeons la
côte devant port Blanc jusqu'à la pointe du Château. Il y a
beaucoup de monde sur les rochers car la vue y est superbe. Débarqué
sur la petite ile d’Er, nous découvrons le bivouac 3 étoiles
mentionné dans certains récits de kayakistes. Il est occupé par
une famille arrivée en bateau moteur. Tant pis, on se rabat sur une
lande non protégée du vent qui avec l’arrivée de la pluie
commence à souffler. Et en plus la pluie s’en mêle !
Nous nous endormons avec
tous ces souvenirs de la journée et l’inquiétude de l’avis de
grand frais lancé pour la nuit.
Samedi
16 août 2008 (PM 19H03 à Roscoff coef 80) 2.5 Kms
Le vent a soufflé toute
la nuit, rien n’est possible aujourd’hui. Si nous ne partons pas
dans l’heure qui suit, il faudra attendre la fin de la journée
pour retrouver de l’eau.
Ici l’estran très
important nous empêcherait tout mouvement. La décision est prise.
Pas de petit déjeuner pour échapper à la marée basse. Nous plions
sous un crachin glacial. Lors de la traversée vers le camping de
Plougrescant nous luttons contre vent et courant en tentant de se
protéger en pagayant de rochers en rochers.
La cale située à
proximité du camping est une aubaine pour rouler sans efforts
jusqu'à notre emplacement. Enfin un bol de thé chaud pour nous
ragaillardir !
Il y a 2 bons kilomètres
de montée pour aller au village où d’ailleurs c’est la fête
des moissons aujourd’hui. Nous allons acheter quelques victuailles
et vu l’heure, nous en profitons pour déjeuner dans une
sympathique crêperie.
Belle ballade de
digestion vers la pointe du Château, puis nous retournons au camping
manger le crabe acheté dans une coopérative de pèche.
Jeanine retrouve les
gestes de ses ancêtres de Cros magnons pour manger la chair des
pattes !
Dimanche 17 Aout
2008 (PM 19H37 à Roscoff coef 87) 26.0 Kms
Au lever, le ciel sombre
est bien sinistre, le vent s’est un peu calmé, un nouvel avis de
grand frais pour la nuit prochaine est encore lancé !!!
Il faut une nouvelle fois
ne pas attendre et s’adapter aux prévisions. C’est vrai que la
radio VHF est d’une grande utilité et que pour une telle randonnée
c’est indispensable.
Après avoir traversé
l’embouchure du Jaudy, nous longeons la côte au plus près pour
éviter les courants d’une marée descendante.
Que c’est triste, tout
est sombre, on se croirait à la tombée de la nuit, pas un bateau
sur l’eau…il ne faut pas trop se poser de questions dans ces
moments là et tracer notre route jusqu’au sillon de Talbert.
Compte tenu des horaires
de marée, et après discussion avec Jeanine, nous décidons de faire
le tour des iles d’Olonne fuyant la terre qui avance à grand pas.
Les coefficients deviennent importants et le marnage, ici, est
significatif.
Je rase les cailloux, et
Jeanine qui veut en faire autant se fait prendre par une belle vague,
puis le ressac correspondant .Durant quelques secondes je ne
vois plus que son chapeau, comme toujours, vissé sur sa tète.
Magistralement, elle a fait tous les appuis nécessaires et n’a pas
dessalé. Tout va bien, mais adieu les douceurs : crème de
marrons, compotes… seront pour les poissons. Tout a été arraché
du pont.
Nous trouvons un passage
pour franchir l’extrémité du sillon. Nous en profitons pour nous
restaurer un peu, d’autant plus que le temps s’améliore.
Je décide de partir cap
au 180°, mais je m’aperçois que le paysage se restreint au fur et
à mesure de notre avancée…
La mer, qui descend
toujours, modifie constamment le paysage qui se ferme totalement :
vite demi-tour avant d’être piégé !!
Nous faisons le tour de
l’ile Modez par le Nord pour retrouver l’eau libre ; les
paysages sont magnifiques, les rochers isolés deviennent rapidement
des iles importantes, tout est éphémère et il faut composer avec.
Entre 2 rochers
j’aperçois un couple de phoques qui se prélasse sur les rochers,
vite l’appareil photos pour ne jamais oublier cet instant.
Compte tenu des
prévisions météo non engageantes pour la soirée j’avais prévu
de rallier directement Loguivy.
Très justement Jeanine
me fait remarquer que nous ne sommes pas pressés et qu’être
bloqué quelques jours sur l’ile Bréhat n’est pas une grande
contrainte !!! Elle a bien raison.
Changement de cap pour un
pique nique merveilleux sur une ile éphémère de sable blanc, qui
disparaitra après notre halte sous la puissance de la marée
montante, nous accostons sur l’ile Bréhat.
Apres notre installation
au camping, une nouvelle fois facilitée par le chariot !, nous
partons diner au restaurant pour fêter dignement l’anniversaire
de Jeanine.
Lundi 18 Aout 2008
Beaucoup de vent, les BMS
se succèdent, nous en sommes au 3ème ! Nous allons en profiter
pour flâner dans l’ile. Que c’est beau. Yvon et Jeanne vous
aviez raison, c’est presque le paradis ici.
Visite des verreries de
Bréhat, du phare du Paon, du moulin à marée, de ces belles ruelles
sans voitures, des fleurs de partout.
Mardi 19 Août 2008
(PM 21H47 à Paimpol coef 93) 4.1 Kms
Force 5 à 6 en cours, la
traversée vers Loguivy et le camping municipal du Gouern n’est pas
longue mais il ne faut pas mollir sur la pagaie…
Jeanine en tant que
brillante organisatrice, trouve, en quelques minutes, un emplacement
pour notre tente et les kayaks ainsi qu’une voiture pour nous
emmener à Loquirec récupérer la voiture. Tout est aplani avec
elle. Quel talent….et quel gain de temps !
Nos bienfaiteurs sont
très sympas et nous leur offrons l’apéro sur le port de Loquirec.
Retour par Paimpol et le port de Bréhec où nous passons la soirée
chez une copine qui tient un restaurant. Merci Joëlle pour ton
accueil et bon vent à toi.
Encore une journée bien
remplie.
Mercredi 20 aout
2008 (PM 22H21 à Paimpol coef 91) 20.4 Kms
Une belle journée en
prévision. Nous partons faire le tour de l’ile de Bréhat, dans le
sens des aiguilles d’une montre.
Apres le phare, une passe
entre l’ile et des ilots lève une petite barre,
Jeanine en profite pour
surfer en marche avant puis en marche arrière, elle veut vraiment
tout essayer. C’est vrai qu’il y a un sacré courant et juste 1 à
2 mètres d’eau.A midi nous nous arrêtons
au restaurant La Potinière au bord de la plage. Elle n’est pas
belle la vie…
Au retour je ne veux pas
rentrer, tout est si beau et je souhaite visiter le port de Loguivy,
les abords du club nautique…. La punition est sans appel, je traine
le kayak sur un bon kilomètre dans la vase. Heureusement il n’y
aura pas d’image de cet « exploit », je suis sale et
fourbu. Jeanine sentant venir un plan galère a fait demi tour depuis
longtemps et elle m’attend sagement à la cale du port, nous
rentrons sous la pluie au camping d’Etienne et Colette qui nous ont
très gentiment préparé un diner de pâtes agrémentées de
praires.
Jeudi 21 Aout 2008
(PM 21H55 à Roscoff coef 84) 10.6 Kms
Aujourd’hui, nous
suivons nos guides qui nous font découvrir le golfe de Morlaix.
Départ de Carantec pour
l’ile Louet, le château du Taureau, l’ile Ricard, l’ile Callot
pour donner à manger au Goéland !
Au retour nous déjeunons,
tous les quatre, à Carantec dans un restaurant du bord de plage.
L’après midi, très
belle ballade sur l’ile Callot. Nous traversons à pied car c’est
marée basse et la parcourons entièrement. Le site de la chapelle
Notre Dame incite à la méditation, sinon à la rêverie.
Au retour Colette nous
prépare des palourdes farcies…
Que de bons souvenirs qui
complètent agréablement notre séjour.
Vendredi 22 aout
2008
Aujourd’hui, c’est
l’heure du retour. Il a, comme souvent, plu ce matin et ce n’était
pas facile de sortir de la tente. Tout est sale et/ou mouillé…
Après avoir remercié
chaleureusement nos hôtes, nous prenons le chemin du retour, non
sans avoir fait le détour par Carantec pour les derniers achats.
Nous suivrons le conseil
d’Yvon et rentrerons par Bordeaux. Le voyage est, c’est vrai,
plus roulant.
Dernière Halte à Auray
pour le déjeuner puis nos adieux à la Bretagne. KENAVO
Nous reviendrons c’est
sur.
Il reste tant de coins
pour flâner et poursuivre notre itinérance.
Merci à tous nos amis de
nous avoir permis de mieux vous connaître et vous apprécier.
Merci à tous ces
inconnus avec qui nous avons partagé un café, quelques mots, des
émotions, un trajet.
Merci à toi Jeanine pour
toute la patience, la persévérance, la détermination et
l’émerveillement qui ne t’ont jamais fait défaut.
Le kayak N° 14 est bien
rentré à sa base.
Patrick DEROIDE
1/09/2008
D’îles en îles en Bretagne Sud
Cette année 2009 nous avons choisi la Bretagne Sud. Notre but est de relier les iles de Houat, Hoëdic, Belle ile, Groix et de finir par l’archipel du Glénan avec nos kayaks de mer.
Nous avons démarré notre périple d’Arzon, plus exactement de la plage du camping du Port Sable. La voiture nous attendra sagement sur un parking.
Bivouac en Bretagne sud
Et ce samedi 8 aout, avec 10 jours d’autonomie de nourriture et 10 litres d’eau chacun, c’est le départ pour une traversée de 17kms pour rallier Houat.
Le temps est au beau fixe, profitons en!
La carte des courants achetée la veille (SHOM Bretagne SUD) va bien nous aider dans le choix de l’horaire des traversées. C’est pour nous, qui ne connaissons pas la région, un document indispensable.
Le courant sortant du golfe du Morbihan (coef 83) nous permet d’atteindre une moyenne de 7,7 Kms la première heure de navigation!
Nous avons même doublé un voilier! Il devait prendre son temps….
Après 22 Kms nous accostons sur la plage de Treach Salus .Nous montons les kayaks de mer, avec l’aide du chariot, au dessus du niveau de la pleine mer, avant de visiter l’ile à pied.
Bivouac sur la plage.
Dimanche 9 aout, Il fait toujours grand beau. Mer idéal, courant portant. En moins de 2 heures nous traversons les 12Kms qui nous séparent de Belle ile et nous passons l’après midi à visiter les terres, Locmaria et ses alentours. (Le timing imposé par la marée ne nous permettait pas de passer par Hoëdic, prendre son temps pour flâner, et de rejoindre Belle ile…ce sera pour une autre fois)
Bivouac sur la plage de Port Andro.
Le lundi, nous musardons le long de Belle Ile, visite du Palais, de Sauzon. Nous bivouaquons à port Deuborth après avoir explorer la pointe des poulains.
Mardi 11 aout, Il faut attendre 14H30 pour espérer des courants favorables pour la traversée, qu’importe, nous irons nous promener à Sauzon en attendant. 22 kms pour rejoindre d’une traite l’ile de Teviec ou la magie du lieu nous accueille pour le bivouac.
Mercredi, une belle journée nous attend, Apres avoir longé la cote jusqu'à l’embouchure de l’Etel, (juste un petit clapot …aujourd’hui!) nous visons directement la célèbre plage convexe des grands sables de l’ile de Groix (28kms parcourus). Encore un bel endroit de Bivouac. En milieu de journée un brouillard épais nous a fait apprécier le confort du GPS.
Jeudi : Les horaires des marées nous donnent champ libre pour toute la matinée et nous en profitons pour visiter Groix et s’offrir un bon resto ! Puis c’est la traversée vers le continent ou nous bivouaquons sur une plage, quasiment inaccessible par la terre, près de Guidel.
Vendredi : petite journée à flâner le long de la cote pour rejoindre la plage de Trènez près de l’ile percée. Apres midi et nuit au camping, situé en bord de plage, pour se refaire une santé! (douche, lessive et recharge des batteries…)
Samedi : Encore une belle journée en perspective, la météo marine donné en continue sur le canal 63 est un vrai luxe pour nous. Départ de bonne heure pour atteindre vers midi la pointe de Trévignon et son port si sympathique. Puis en début d’après midi c’est la traversée vers l’archipel du Glénan. Nous bivouaquons sur l’ile du loch.
Nous passons la journée du dimanche à flâner dans l’archipel avant d’établir notre 9° et déjà dernier bivouac sur l’ile Guiriden.
Lundi , c’est le retour vers Concarneau. Nous choisissons d’atterrir à la plage de la pointe de la Jument car un camping se trouve à proximité. Nous plantons la tente, rangeons les kayaks. Demain pour récupérer la voiture, nous partirons de bonne heure faire du stop pour rejoindre le village de Trégunc. Un bus nous emmènera directement à la gare de Quimper. Puis un train jusqu'à Vannes, de nouveau un bus jusqu'à Arzon ou sagement notre voiture nous attendait; 5 heures de transports qui nous ont permis de faire des rencontres et de découvrir autrement la Bretagne.
Le rêve ne pouvait se terminer aussi vite et nous avons fait une magnifique randonnée dans le golf du Morbihan. Un coefficient de 108 ne pouvait pas nous laisser indifférent…
Une telle ballade n’est que du bonheur. Grace aux conditions climatiques, nous n’avons pas utilisé la grande partie des vêtements emportés, et c’est tant mieux ! Le GPS ( Garmin 72) que j’utilisais pour la 1° fois en grande randonnée n’a jamais failli..Tous les itinéraires et les éventuels plan B avaient été enregistrés au préalable. C’est une grande sécurité. Les cartes marines au 1/50 000 et les carte IGN au 1/25 000 sont indispensables pour ceux qui comme nous ne connaissent pas la région.
Les coffres (étanches) du Ponant et du Pétrel (de JFK) nous ont permis de tout charger y compris le chariot indispensable pour les manutentions .
Les étapes n’ont jamais été longues et ont permis de larges randonnées à pied. C’est ce qui a été bien agréable.
Ce qui nous a beaucoup marqué également dans cette itinérance, c’est l’accueil des gens de mer, les voileux et les pécheurs que nous avons rencontrés nous ont tous témoignés une extrême gentillesse. Merci à eux. C’est cela aussi le luxe d’un séjour réussi.
Randonnée Bretonne 2012
200 milles nautiques , faits de plaisirs, d’efforts, de doutes, de rencontres … bref, de vrais vacances !
Ce fut une belle itinérance.
Durant toute la première partie, de Moguériec à Douarnenez, la météo ne nous a pas rendu la vie facile !
Pourtant, il faut le reconnaitre ; un seul BMS.
Le reste du temps elle nous a appris l’humilité et…l’humidité !
Pour avoir un peu de confort, nous avons privilégié le camping. C’est si bon de pouvoir monter rapidement la tente quand il pleut et qu’il fait froid. Une bonne douche chaude fait partie également des plaisirs simples ! C’est sans compter les portages souvent fastidieux…
Traverser le chenal du Four pour rejoindre Molène, passer la pointe Saint Mathieu, Caresser les tas de poix sur la presqu’ile de Crozon, arrondir le cap de la chèvre sous belle houle, Arriver dans le port de Tréboul après une belle chevauchée, font partie des moments forts en émotion de cette ballade.
La seconde partie commence au Guilvinec par une belle soirée partagée avec un ami de toujours. Le beau temps revenu nous permet d’exercer notre passion : les grandes traversées.
Direction l’archipel du Glénan. Quelques heures en pleine mer avant de retrouver les couleurs du bonheur !
Puis Groix et sa côte sauvage si avenante aujourd’hui.
Théviec et son mystère.
Belle île et sa pointe des poulains majestueuse, nous offre une nouvelle fois quelques-uns de ses secrets farouchement préservés.
Nous avons terminé ce périple par 3 jours de « farniente » à Hoëdic, la petite sœur d’Houat.
Des journées bien remplies, comme les verres du bistrot de la Trinquette où se mêlent harmonieusement touristes et autochtones.
Malgré un temps de Breton, nous avons pu dérouler, en toute sécurité, 200 MN , faits de plaisirs, d’efforts, de doutes, de rencontres … bref, de vrais vacances !
Cette année, deux nouveautés techniques nous ont été bien utiles. Un neetbook avec Map source pour préparer les itinéraires avant de les transférer sur le GPS. Et surtout un téléphone avec internet pour compléter les prévisions météo de la VHF, consulter Google earth…et ses mails !
Il va falloir se créer de nouveaux rêves, de nouveaux itinéraires, nous avons tout l’hiver pour cela.
Patrick DEROIDE
Jeanine BOUT