Samedi 5 avril 2014 :
Départ de Lattes après un bon petit déjeuner pris en commun. Direction Palavas par
la piste cyclable, puis le chemin de halage le long du canal de Rhône à Sète.
Frontignan est atteint rapidement puis Sète, où Marie Odile achète des tielles,
Traversée rapide de la ville de Brassens pour trouver une plage tranquille sur
le lido pour notre premier déjeuner de cette randonnée. Le vent, parfois fort,
ne nous est pas favorable. Mais le soleil brille sans partage. Gare aux
premiers coups de soleil de l’année !
Lors de la traversée de Sète un tag monumental appelle à
participer aux élections… « Chie dur, chie mou, mais chie dans
l’urne » Tous les arguments sont bons pour lutter contre
l’absentéisme !!
On remonte sur les vélos, bien (trop ?) lourdement
chargés, pour atteindre Marseillan.
Le détour s’impose pour aller caresser la pointe des Onglous
véritable départ du canal du midi. Nous rejoignons Agde par le bord du canal et
nous prenons le temps de visiter la vielle ville. Un bon nombre de commerces sont
fermées. Ce vieux quartier semble partir à la dérive…
Rencontre éphémère avec un jeune cyclo-randonneur italien
qui remonte de Gibraltar….
Déjà le paysage que je connais depuis une bonne dizaine
d’années a changé. Les platanes centenaires ont disparus. Le soleil implacable
a remplacé l’ombre apaisante. Il va falloir s’y habituer car cette scène se
retrouvera tout au long de notre périple.
Quelques kilomètres encore pour trouver un bon bivouac près
du port Cassafières. Le propriétaire de la péniche Béatrice aménagée en
chambres d’hôtes acceptera volontiers de recharger la batterie du vélo électrique
de Laurent.
Dimanche 6 avril :
Une bonne nuit et nous voilà d’attaque pour visiter Béziers.
Apres un passage rapide à Villeneuve les Béziers pour
acheter quelques provisions, nous découvrons les allées Paul Riquet. Le
quartier autour de la cathédrale me réconcilie avec cette ville qui me semblait
en déshérence.
Quelle vue magnifique depuis le parvis de la cathédrale
Saint Nazaire de Béziers.
Nous traversons l’Orb sur le pont vieux. Une erreur
d’itinéraire nous fait manquer le pont canal… mais déjà nous atteignons les
écluses de Fontseranne ou nous pique-niquons.
Nous cheminons tranquillement le long du canal jusqu’au
fameux tunnel du Malpas. Impossible de ne pas gravir l’oppidum d’Ensérune pour
découvrir le paysage et particulièrement l’étang de Montady.
La côte est dure. Je suis le seul à mettre pied à terre pour
finir en poussant mon vélo ! Bravo Marie Odile pourtant également bien
chargée
Un peu avant le village de Poilhes, un beau terrain sera
idéal pour notre 2° bivouac. La vue est dégagée : Des vignes à perte de
vue.
Le soir après diner nous irons faire, toujours en vélo, une
visite quasi nocturne de ce village dont nous garderons, pour nous, une
prononciation déformée qui nous fera rire toute la soirée…
Lundi 7 avril :
Toujours le beau temps pour le parcours le plus typique du canal.
Rencontre avec un Hollandais en tricycle couché. Quelle
énergie de vouloir traverser la France et l’Europe alors qu’il est handicapé.
Une belle leçon de modestie nous est donnée.
Rapide visite de Capestang puis après de belles portions du
canal bordé de pins odorants, nous arrivons au Somail. La péniche Epicerie nous
permet de nous approvisionner pour un déjeuner Gargantuesque sur une table installée au bord du canal.
Bivouac
au lac de Jouarres, près de Homps, après 55.6 km de vélo. Le temps devient
menaçant dans la soirée, mais finalement l’orage passera à côté. Seul Patrick
dans la nuit verra les éclairs illuminer sa tente humidifiée par quelques
gouttes d’eau.
Un déjeuner à Trèbes chez la poissonnerie, qui fait
également restaurant, recharge toutes
les batteries !
Dans l’après-midi, visite de Carcassonne, son centre-ville très
animé et sa célèbre cité médiévale.
Bivouac bien protégé du vent, dans un champ, près de
l’écluse d’Herminis.
Un beau
parcours de 57.6 km.
Mercredi 9 avril : Visite de Bram et son marché. Marie Odile achète 5 barquettes de fraises (2.5kilos) que nous dégusterons dans la journée !
Rencontre avec
Christian l’oncle de Laurent et sa femme Brigitte qui viennent à notre rencontre en vélo. Nous les suivons jusqu’à l’aire de Port
Lauragais où stationne leur camping-car. Nous passons une très agréable soirée
invités à diner assis confortablement dans leur véhicule.
Nous montons la tente sur un espace vert (espace chiens ?) contre le camping-car.
Nous montons la tente sur un espace vert (espace chiens ?) contre le camping-car.
Jeudi 10 avril : Une belle rencontre avec Didier venu spécialement nous saluer et passer la journée avec nous. Nous quittons la monotonie du canal pour prendre des petites routes qui serpentent dans le paysage du Lauragais. Nous traversons Airoux, Soupex, de beaux villages avant d’atteindre Revel par une voie verte magnifique qui borde la rigole de la plaine. Le cœur du village vit autour de la halle centrale et sa magnifique charpente.
Quelques courses avant de trouver un parc public pour
déjeuner. Tranquillement nous cheminons par une vélo-route vers Sorèze. Visite
de ce beau village puis une halte en terrasse d’un bar avant de grimper, sans
trop de difficultés finalement, au lac de Saint Ferréol
Il est fort ce Riquet ! Ce barrage est le plus ancien
d’Europe. C’est lui qui alimente en eau le canal du midi.
Tour du lac avant d’établir notre bivouac sur la plage.
Chacun prendra son bain dans le lac.
Didier partagera notre diner avant de redescendre sur Montpellier.
Quelle belle soirée.
45.1
Km de pur bonheur.
Vendredi 11 avril : nous prévoyons de rejoindre le canal du midi en longeant toute la rigole du canal. Arrêt à Revel pour quelques emplettes et recharger la batterie du vélo électrique. Une très belle piste nous conduit au lac de Lenclas. Nous sommes sur la via Tolosana, qui d’Arles conduit à Saint Jacques de Compostelle. Rencontre avec un pèlerin qui chemine régulièrement sur cet itinéraire.
Dans l’après-midi, subitement le vélo électrique de Laurent
tombe en panne. Le pédalier tourne dans le vide… nous sommes en pleine
campagne, livrés à nous même…Finalement nous trouvons un vélociste de
Castelnaudary qui se propose de venir
nous dépanner. Le remorquage jusqu’au village d’Airoux est marqué par
une belle gamelle de Laurent…Ce n’est pas si facile de se tracter en
vélo ! La panne semble trop compliquée pour une réparation sur place et
notre mécanicien ramène dans son véhicule Laurent et son destrier mal en point
jusqu’à Castelnaudary.
La poursuite du voyage parait bien compromise. C’est avec tristesse que nous
envisageons un retour anticipé par le train…
Laurent saura se sortir avec brio de cette difficulté. En
tapant sur le boitier moteur, il a dû réactiver une clavette restée coincée et
voilà qu’il retrouve son vélo comme neuf ! La décision est prise, dans
l’euphorie générale, de poursuivre sans attendre notre périple…
Nous
nous arrêterons vers 20H au seuil de Naurouze après 61.9Km.
Samedi 12 avril : Impossible de quitter cet endroit sans rendre hommage à Pierre Paul Riquet. Nous passons au pied de l’obélisque monumental érigé en sa mémoire, puis à l’embouchure de la rigole d’alimentation dans le canal. Coté Est les eaux coulent vers la méditerranée, côté Ouest vers l’atlantique...
Au fur et à mesure que nous nous rapprochons de la capitale
de Midi Pyrénées, nous rencontrons de plus en plus de monde. La piste devient
une voie verte goudronnée, paradis des joggers et des cyclistes. La fin du
voyage approche. Les derniers coups de pédale sont un vrai plaisir d’autant
plus que le brouillard épais fait place à un soleil sans partage.
La place du Capitole noire de monde est aujourd’hui l’écrin
de notre périple qui s’achève. Un grand moment de bonheur et d’émotion partagé.
Notre but est atteint de belle façon. Nous assistons à un lâché de ballons,
certainement organisé pour fêter notre arrivée !
Nous passons la soirée et la nuit sur le toit d’une péniche
prêtée par une connaissance de Laurent et Marie Odile. Quelle belle opportunité
de finir ainsi ce voyage sur le pont de la péniche Dionysos à déguster, sous
les étoiles, quelques verres de vin.
62 km pour arriver à ce bonheur.
62 km pour arriver à ce bonheur.
Dimanche 13 avril :La nuit a été agitée. Beaucoup de bruit. Le parc public
situé à proximité est rempli de fêtards plus ou moins éméchés. (Plutôt plus…)
Il fait gris, Il faut penser à rentrer… Direction la gare de
Toulouse Matabiau pour prendre le train.
19.6 km parcourus pour ces derniers coups de pédale du voyage.Bilan
476 Km parcourus en 9 jours (53Km de moyenne / jour). 3 crevaisons, 2 restaurants…
Une semaine bien remplie, intense en émotion, en partage,
avec surtout un grand plaisir de pédaler ensemble.
Ce fut aussi l’éloge de la simplicité. Pas d’hôtel, ni de
camping, la vie au grand air, au plus près des gens et de la nature. Que cela
fait du bien.
Une vraiment belle itinérance, avec tout plein de rigolades !
RépondreSupprimerMO
Quel beau voyage ! Vous me donnez envie d'acheter un vélo !
RépondreSupprimer