samedi 20 juin 2015

Ma France de l'été 2015

Pas besoin de changer le titre de l'année dernière !
Ce n'est pas un manque d'inspiration mais il s'agit tout simplement d'un nouveau périple calqué sur les mêmes bases.
Relier l'Atlantique à la Méditerranée en traversant notre belle France. Au programme cette année, le Bordelais, le Périgord noir, le Cantal, les monts d'Auvergne avec un retour par les Cévennes.
Un circuit prometteur qui pourra évoluer en fonction des envies et des rencontres.
Départ prévu mi juillet.

 
 
 


C'est parti, le samedi 11 juillet de la gare St Jean de Bordeaux.

Après un premier bivouac dans la forêt, je rejoins Lacaneau Océan au petit matin. Je suis sur le 45' parallèle à mi distance de l'équateur et le pole Nord ! Au vue de la température je me demande si je ne suis pas plutôt sur l'équateur !
 
Bordeaux et son miroir d'eau.
Bien caché mon bivouac!

Lacaneau Océan
 
 
 

Je traverse rapidement les Landes , un peu monotone à mon goût, pour rejoindre Lamarque ,les bords de la Gironde ,ses vignes, et sa brise bien agréable.

La traversée de l'estuaire en bateau est toujours un bon moment . Quel courant dans cette eau saumâtre !
Bac reliant Lamarque à Blaye
 

Une belle surprise cette ville de Blaye avec sa superbe citadelle adossée à l'estuaire. C'est une ville étape de la via Turonensis du chemin de Compostelle.

Hélas plus de place au camping, c'est jour d'affluence avec un concours équestre international et la fête du village.

Je décide donc de poursuivre vers Bourg en empruntant une jolie route qui longe l'estuaire et permet de contempler les maisons troglodytes de Marmisson.

Le camping municipal de Bourg est également idéalement situé au pied du village. C'est le pays de naissance de Léo Lagrange. Je remarque également que la ville est jumelée avec Salers, une de mes prochaines étapes...
 

Le lendemain, passage rapide au monument de St andré de Cubzac consacré au 45' parallèle puis par des petites routes apaisées j'atteins Libourne.


Des vignes, encore des vignes, toujours des vignes...


Château de Monbazillac
Sous une chaleur étouffante je chemine le long des vignes de St Emilion. Le village est magnifique mais terriblement bourgeois et bobo. Je ne m'y attarde pas . Je remonte désormais la Dordogne. Castillon la Bataille, Ste Foy la grande. Un passage à Montbazillac pour rêver d'un bon petit verre assis sous une tonnelle. Mais j'ai rien de tout cela et les 35-39° ambiant me donne plutôt envie d'eau fraiche et d'un peu d'ombre !

Le paysage change rapidement et bientôt blotti contre les falaises se dresse le village de La Roque Gageac.

 
Quelle beauté ce Périgord noir. Je fais halte pour 2 nuits au pied du village de Domme afin de visiter tranquillement Sarlat demain.

Déambuler au petit matin dans cette ville est l'idéal. Pas encore de monde ni de chaleur étouffante, les étals de marché se montent sans précipitation. Je pensais découvrir une ville musée et je trouve une ville dynamique qui ne s'est pas engluée dans une image trop lisse tournée exclusivement vers le tourisme.

«l'architecture est un mélange de nostalgie et d'anticipation extrême» Jean Nouvel , l'enfant du pays, qui a transformé une ancienne église en marché couvert avec une porte immense de 16 m de hauteur....




En remontant la Dordogne les villes de Beaulieu et Argentat ne me laissent pas indifférent.



Un très beau bivouac au bord de la Dordogne.
Dormir près d'une rivière c'est participer à sa vie nocturne. Que de bruit dans cette lutte pour la vie!

Argentat et ses gabares



Renoncule flottante en fleurs sur la Dordogne à Argentat

Puis de nouveaux paysages, le pays de la Xaintrie en Corrèze, avant d'atteindre tranquillement Salers où je resterai 2 nuits pour un repos bien mérité.
Salers est le pays du frêne. Leurs branches basses sont régulièrement coupées dans les champs pour servir d'alimentation pour les vaches.

Place Tyssandier d’Escous à Salers
restaurateur, au XIX° siècle, de la race Salers
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



Les choses sérieuses commencent en vélo. 20Km de montée pour atteindre le pas de Peyrol (1588m). Les derniers kilomètres sont à 15%. Par chance c'est mon seul jour de mauvais temps. Je ne vois rien et il bruine !

C'est peut être plus facile que par la canicule des jours précédents. Et puis j'ai un secret dans ces parcours difficiles. Je me mets de la bonne musique dans les écouteurs...

je n'ai pas été embêté par la circulation...
Il a fallu, parfois, pousser les 45 kg du vélo chargé .... Dur, Dur....

Ne riez pas. il faisait "froid" au sommet !!

Malgré la météo je décide d'aller au sommet car je ne suis pas certain de revenir prochainement !!!!

Quelle belle descente ensuite qui me mène au très joli village de Murat.














Puis je traverse la Planeze de St Flour , plateau basaltique terriblement sec à cette période. C'est la fête au village de Coltines.

Tout y est. De la barbe à papa à la pêche aux canards. De l'orchestre à la buvette prise d'assaut. De la gamine qui se croit grande au grand qui se voudrait plus jeune ! j'ai raté de peu le lancé de bouses de vaches!

La planèze de St Flour.

Pas une herbe verte à l'horizon...
Fête de la fenaison à Coltines.
















Je préfère bivouaquer un peu plus loin pour éviter les possibles débordements alcoolisés !

Saint Flour l'endormie au petit matin. La vieille ville est bien agréable sous un beau ciel bleu. Je la pensais austère et je la trouve charmante.

Sans transition me voilà en Margueride. Je prends une petite route qui me conduit à Clavières. les paysages ont bien changés. je suis entouré d'épilobe (donc de framboisiers!) de bouleau, hêtre, pin sylvestre... Quelles odeurs...
Les très nombreuses stèles situées sur le bord de la route indiquent l'âpreté d'un combat qui se déroula en juin 1944. 
La bataille du mont Mouchet. Il faudra que je revienne visiter le mémorial et le musée.

Saugues accueille aussi bien les pèlerins de St Jacques de Compostelle que les cyclos en vadrouille !


Saugues est très impliquée dans la filière Bois - Ecole forestière, statues, chaufferie Bois...


La tour des Anglais trône au cœur du village qui bat au rythme des pèlerins.

Encore une étape, qui me fait découvrir Monistrol d'Allier, avant d'atteindre Le Puy en Velay et sa vierge noire.

Je quitte à regret ma ligne directrice du 45° parallèle pour entamer le chemin du retour.

Depuis le centre du Puy, sur 30Km, la voie verte permet de remonter tranquillement sur le plateau au niveau de Costaros. Dommage que son revêtement ne soit pas des plus adapté pour les vélos !!


Je vais visiter le lac circulaire, d'origine volcanique, du Bouchet et prends les chemins empruntés par Stevenson et son âne …

Je ne vous dis pas la "branlée" que j'ai pris sous l'orage....Je m'en souviendrais longtemps !
Il faut qu'un homme ait médité sur un paysage avant d'entreprendre d'en jouir pleinement. Ce n'est pas à la faveur du juvénile enthousiasme, éprouvé à la conquête d'un sommet, que l'on peut s'approprier la quintessence de la beauté." R. L. Stevenson – extrait de Voyage avec un âne dans les Cévennes

Ou est l'âne?....



Je refais le plein de vivres à Langogne avant d'emprunter une bien jolie route à travers la foret de Mercoire.Belvezet, le Bleymard et Pont de Montvers par le superbe col de Finiels ( 1541m) voilà une journée bien remplie.... Bref je suis "séché" en arrivant à Pont de Montvers ! Le camping municipal se trouve au bords du Tarn et la baignade a bien été appréciée.

Vue du col de Finiels
 
 

Le lendemain courte étape pour musarder dans Florac. Halte à Vebron. C'est le festival du film dans ce petit village.

J'y passe une belle soirée.

C'est avec 1000 km au compteur que j'atteins le Caylar. Non sans avoir fait une jolie étape en compagnie d'un couple de Strasbourgeois. La vallée du Trévezel , Trèves et surtout Candobre méritent vraiment le détour.





Au Caylar se déroule tous les ans le festival du Roc Castel, l'éloge du voyage lent.

Le Caylar vu du Roc Castel.
Je voulais y rester une journée.
 J'y suis resté 4 jours.

De belles rencontres, de beaux récits de voyage, une belle ambiance. Tout pour être heureux !

Merci encore à tous ceux qui ont rendu possible cet évènement.









Je suis reparti ensuite par le chemin des écoliers. La vallée de la Sorgues avec le village de Cornus.

Une petite visite désormais incontournable à mes amis René et Solange de Camares.
La vallée du Dourdou, Saint Gervais sur Mare avant de récupérer le canal du midi à Beziers.
Une halte à la Tamarissière. Ma jonction entre océan et mer.

Le retour après 1261Km ,22 jours d'itinérance et pas une crevaison. 18 jours de vélo. 70km par jour de moyenne.





5 commentaires:

  1. Bonjour mon ami
    Il me tarde de lire la suite de ton itinéraire
    avec photos
    Un seul mot : allez pédale. , je veux dire bon pédalage et à bientôt
    On se voit a ton retour
    Serge

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  2. Ca fait presque envie ;-)

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  3. Nos chemins se sont croisés à une semaine d'intervalle. Nous avons pédalé sous la canicule depuis Le Chambon du Lac jusqu'à Pont d'Herault. Quelques questions à te poser quand on se verra au PKM.....Jacqisa

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    1. Jacques et Isa, belle ballade. J'ai hate d'avoir vos impressions et de partager nos souvenirs de rando.

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