Ce n'est pas un manque d'inspiration mais il s'agit tout simplement d'un nouveau périple calqué sur les mêmes bases.
Relier l'Atlantique à la Méditerranée en traversant notre belle France. Au programme cette année, le Bordelais, le Périgord noir, le Cantal, les monts d'Auvergne avec un retour par les Cévennes.
Un circuit prometteur qui pourra évoluer en fonction des envies et des rencontres.
Départ prévu mi juillet.
C'est parti, le
samedi 11 juillet de la gare St Jean de Bordeaux.
Après un premier bivouac dans la forêt, je
rejoins Lacaneau Océan au petit matin. Je suis sur le 45' parallèle
à mi distance de l'équateur et le pole Nord ! Au vue de la
température je me demande si je ne suis pas plutôt sur l'équateur !
Bordeaux et son miroir d'eau. |
Bien caché mon bivouac! |
Lacaneau Océan |
Je traverse rapidement les Landes , un
peu monotone à mon goût, pour rejoindre Lamarque ,les bords de la
Gironde ,ses vignes, et sa brise bien agréable.
La traversée de l'estuaire en bateau
est toujours un bon moment . Quel courant dans
cette eau saumâtre !
Bac reliant Lamarque à Blaye |
Une belle surprise cette ville de Blaye
avec sa superbe citadelle adossée à l'estuaire. C'est une ville
étape de la via Turonensis du chemin de Compostelle.
Hélas plus de place au camping, c'est
jour d'affluence avec un concours équestre international et la fête
du village.
Je décide donc de poursuivre vers
Bourg en empruntant une jolie route qui longe l'estuaire et permet
de contempler les maisons troglodytes de Marmisson.
Le camping municipal de Bourg est
également idéalement situé au pied du village. C'est le pays de
naissance de Léo Lagrange. Je remarque également que la ville est
jumelée avec Salers, une de mes prochaines étapes...
Le lendemain, passage rapide au
monument de St andré de Cubzac consacré au 45' parallèle puis
par des petites routes apaisées j'atteins Libourne.
Des vignes, encore des vignes, toujours des vignes... |
Château de Monbazillac |
Sous une chaleur étouffante je chemine
le long des vignes de St Emilion. Le village est magnifique mais
terriblement bourgeois et bobo. Je ne m'y attarde pas . Je remonte
désormais la Dordogne. Castillon la Bataille, Ste Foy la grande. Un
passage à Montbazillac pour rêver d'un bon petit verre assis sous
une tonnelle. Mais j'ai rien de tout cela et les 35-39° ambiant me
donne plutôt envie d'eau fraiche et d'un peu d'ombre !
Le paysage change rapidement et bientôt
blotti contre les falaises se dresse le village de La Roque Gageac.
Quelle beauté ce Périgord noir. Je
fais halte pour 2 nuits au pied du village de Domme afin de visiter
tranquillement Sarlat demain.
Déambuler au petit matin dans cette
ville est l'idéal. Pas encore de monde ni de chaleur étouffante,
les étals de marché se montent sans précipitation. Je pensais
découvrir une ville musée et je trouve une ville dynamique qui ne
s'est pas engluée dans une image trop lisse tournée exclusivement
vers le tourisme.
«l'architecture est un mélange de
nostalgie et d'anticipation extrême» Jean Nouvel , l'enfant du
pays, qui a transformé une ancienne église en marché couvert avec une
porte immense de 16 m de hauteur....
En remontant la Dordogne les villes de Beaulieu et Argentat ne me laissent pas indifférent.
Un très beau bivouac au bord de la Dordogne. |
Argentat et ses gabares |
Renoncule flottante en fleurs sur la Dordogne à Argentat |
Puis de nouveaux paysages, le pays de
la Xaintrie en Corrèze, avant d'atteindre tranquillement Salers où
je resterai 2 nuits pour un repos bien mérité.
Salers est le pays du frêne. Leurs branches basses sont régulièrement coupées dans les champs pour servir d'alimentation pour les vaches.
Salers est le pays du frêne. Leurs branches basses sont régulièrement coupées dans les champs pour servir d'alimentation pour les vaches.
Place Tyssandier d’Escous à Salers |
restaurateur, au XIX° siècle, de la race Salers |
Les choses sérieuses commencent en vélo. 20Km de montée pour atteindre le pas de Peyrol (1588m). Les derniers kilomètres sont à 15%. Par chance c'est mon seul jour de mauvais temps. Je ne vois rien et il bruine !
C'est peut être plus facile que par la
canicule des jours précédents. Et puis j'ai un secret dans ces parcours difficiles. Je me mets de la bonne musique dans les écouteurs...
je n'ai pas été embêté par la circulation... |
Il a fallu, parfois, pousser les 45 kg du vélo chargé .... Dur, Dur.... |
Ne riez pas. il faisait "froid" au sommet !! |
Malgré la météo je décide d'aller
au sommet car je ne suis pas certain de revenir prochainement !!!!
Quelle belle descente ensuite qui me
mène au très joli village de Murat.
Puis je traverse la Planeze de St Flour , plateau basaltique terriblement sec à cette période. C'est la fête au village de Coltines.
Puis je traverse la Planeze de St Flour , plateau basaltique terriblement sec à cette période. C'est la fête au village de Coltines.
Tout y est. De la barbe à papa à la
pêche aux canards. De l'orchestre à la buvette prise d'assaut. De
la gamine qui se croit grande au grand qui se voudrait plus jeune ! j'ai raté de peu le lancé de bouses de vaches!
La planèze de St Flour. |
Pas une herbe verte à l'horizon... |
Fête de la fenaison à Coltines. |
Je préfère bivouaquer un peu plus loin pour éviter les possibles débordements alcoolisés !
Saint Flour l'endormie au petit matin.
La vieille ville est bien agréable sous un beau ciel bleu. Je la
pensais austère et je la trouve charmante.
Sans transition me voilà en
Margueride. Je prends une petite route qui me conduit à Clavières. les paysages ont bien changés. je suis entouré d'épilobe (donc de framboisiers!) de bouleau, hêtre, pin sylvestre...
Quelles odeurs...
Les très nombreuses stèles situées
sur le bord de la route indiquent l'âpreté d'un combat qui se
déroula en juin 1944.
La bataille du mont Mouchet. Il faudra
que je revienne visiter le mémorial et le musée.
Saugues accueille aussi bien les
pèlerins de St Jacques de Compostelle que les cyclos en vadrouille !
Saugues est très impliquée dans la filière Bois - Ecole forestière, statues, chaufferie Bois... |
La tour des Anglais trône au cœur du
village qui bat au rythme des pèlerins.
Encore une étape, qui me fait
découvrir Monistrol d'Allier, avant d'atteindre Le Puy en Velay et
sa vierge noire.
Je quitte à regret ma ligne directrice
du 45° parallèle pour entamer le chemin du retour.
Depuis le centre du Puy, sur 30Km, la voie verte permet de remonter
tranquillement sur le plateau au niveau de Costaros. Dommage que son revêtement ne soit pas
des plus adapté pour les vélos !!
Je vais visiter le lac circulaire, d'origine volcanique, du Bouchet et prends les chemins empruntés par Stevenson et son âne …
Je vais visiter le lac circulaire, d'origine volcanique, du Bouchet et prends les chemins empruntés par Stevenson et son âne …
Je ne vous dis pas la "branlée" que j'ai pris sous l'orage....Je m'en souviendrais longtemps ! |
Ou est l'âne?.... |
Vue du col de Finiels |
Le Caylar vu du Roc Castel. |
J'y suis resté 4 jours.
De belles rencontres, de
beaux récits de voyage, une belle ambiance. Tout pour être heureux !
La vallée du Dourdou, Saint Gervais sur Mare avant de récupérer le canal du midi à Beziers.
Une halte à la Tamarissière. Ma jonction entre océan et mer.
Le retour après 1261Km ,22 jours d'itinérance et pas une crevaison. 18 jours de vélo. 70km par jour de moyenne.